Il y a des mots qui me fascinent plus que d’autres. Parfois parce qu’ils ont des sens cachés, parfois parce qu’ils présentent un beau défi sur le plan orthographique. Parfois aussi parce qu’ils sont peu employés ou alors qu’ils piquent solidement ma curiosité.
Un de ces mots qui m’a longtemps intrigué est «sesquicentenaire».
J’en ai déjà brièvement parlé dans une lointaine chronique, mais j’y reviens parce que la vague des anniversaires de municipalités, de villes ou d’organismes m’amène à la conclusion qu’on ignore parfois ce terme. On préfère parler couramment du cent cinquantième (150e) anniversaire plutôt que de parler du sesquicentenaire. Pourtant, on parle plus souvent du centenaire ou du bicentenaire que du 100e anniversaire ou du 200e.
Il y a probablement une bonne raison à cela: le terme «sesquicentenaire» est boudé par les dictionnaires usuels.
Le mot est surtout répandu dans les médias ou dans un langage soutenu, scientifique ou universitaire. Et encore là, répandu est un bien grand mot.