Je ne peux que partager l’enthousiasme d’Angèle Bassolé au sujet du succès d’Ellen Sirleaf Johnson (L’Express no3, 24 au 30 janvier 2006) et je souscris à son analyse concrète de la situation féminine et de la place réservée aux femmes dans les organismes politiques.
Oui. On peut parler d’Afrique «donneuse de leçons» et on peut ajouter que même si pas toutes les femmes arrivent à gérer le pouvoir, ici, au Canada, on voit pas mal de femmes réfugiées qui donnent des exemples très réconfortants d’engagement. Elles travaillent dur, elles s’occupent des enfants, elles font des études. Elles sont fortes et déterminées.
Il y a un autre point de réflexion dans l’article d’Angèle Bassolé. On oublie trop souvent le rôle politique et historique de la femme dans le passé. Il y a pas mal d’études sur ce sujet, mais dans une société médiatique comme la nôtre on a tendance à l’oublier. On s’occupe du présent. Un point, c’est tout.
Les ancêtres des femmes qui se rendent au travail chaque jour en métro, après avoir confié leurs trésors aux garderies, sont, peut-être, les descendantes d’une autorité importante au sein de leur communauté, dans leur pays d’origine.