La patience des investisseurs de Nortel Networks pourrait ne jamais être récompensée. L’agence Bloomberg a appris mercredi dernier que l’enquête en cours de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) pourrait être abandonnée.
L’ex-pdg de la société de télécommunications Frank Dunn demande à ne pas être entendu par la CVMO. Il affirme que les informations qu’il donnerait à la Commission pourraient ensuite être communiquées à la Securities Exchange Commission, l’équivalent de la CVMO aux États-Unis.
Tout ce qu’il dirait serait possiblement utilisé dans une poursuite criminelle. Or, Frank Dunn affirme que la divulgation de ces informations aux autorités américaines violerait son droit à invoquer le 5e amendement aux États-Unis, qui permet de ne pas s’incriminer dans une cause criminelle. Si Frank Dunn a gain de cause, il se pourrait que les autres dirigeants visés par l’enquête de la CVMO invoquent les mêmes arguments, ce qui viendrait tout simplement mettre fin à l’enquête ontarienne.
On a découvert chez Nortel que les chiffres avaient été manipulés pour améliorer la situation financière de la société dans les premières années de la décennie. Une fraude d’environ 3,5 milliards $ est présumée. L’entreprise a réglé deux recours collectifs récemment pour 2,5 milliards $ en argent et en actions.
Toutefois, les paiements aux investisseurs pourraient être versés dans un an seulement. Nortel ne reconnaît toutefois pas qu’elle a commis une faute.