L’équilibre budgétaire repoussée une année de plus

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Publié 13/11/2012 par Fannie Olivier (La Presse Canadienne)

à 13h36 HNE, le 13 novembre 2012.

OTTAWA – Jim Flaherty devra tremper sa plume dans l’encre rouge un peu plus longtemps, alors qu’Ottawa reporte à nouveau d’une année le retour à l’équilibre budgétaire.

Dans sa mise à jour économique présentée à Fredericton mardi, le ministre des Finances prévoit mettre fin au déficit budgétaire en 2016-2017, soit un an plus tard que ce qu’il avait envisagé dans son budget du mois de mars dernier.

Pour 2012-2013, le déficit est aussi bien plus important que prévu — 26 milliards $ — soit près de 5 milliards $ de plus que ce qui était inscrit dans le budget du printemps.

Le principal coupable, selon le ministre: le coût des matières premières, intimement lié à la bonne santé de l’économie canadienne. Compte tenu de la faible demande mondiale pour ces produits de base, leur prix ont chuté, et avec eux, le produit intérieur brut (PIB) du pays. Les revenus du gouvernement fédéral sont amputés en conséquence.

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Ottawa compte donc en moyenne sur des revenus inférieurs de 7,2 milliards $ annuellement pour les cinq prochaines années par rapport à ce qu’il avait prévu au départ.

«Comme je l’ai souvent mentionné, l’équilibre budgétaire n’est pas un fin en soi», a souligné le ministre, ajoutant cependant que moins le Canada consacre de ressources au service de la dette, plus il peut en utiliser comme levier économique.

Malgré tout, le ministre Jim Flaherty se réjouit d’être sur «la bonne voie» pour un retour «à moyen terme» à l’équilibre budgétaire et vante la bonne performance du Canada comparé aux autres pays du G7.

«Cette situation découle du ferme engagement de notre gouvernement à contrôler l’augmentation des dépenses de programmes dans la poursuite de l’équilibre budgétaire», s’est-il félicité.

Il est à noter que les prévisions de mardi contiennent un «ajustement en fonction du risque» de 3 milliards $. Il n’est donc pas techniquement impossible que le Canada parvienne à équilibrer ses colonnes de chiffres dans trois ans, si l’économie fait vraiment bonne figure.

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Dans son discours, M. Flaherty a prévenu que le pays n’était pas «à l’abri des forces présentes à l’échelle mondiale et que nous ne pouvons pas non plus contrôler les chocs économiques venant d’autres pays dont les effets se font sentir ici».

Il a notamment fait référence au «précipice fiscal», soit une hausse d’impôt accompagnée de réductions des dépenses auxquelles pourraient être soumis les Américains à défaut d’un accord politique. Il a encouragé les États-Unis à adopter une entente à court terme pour rassurer les marchés, mais aussi à se pencher sur leurs finances à moyen terme afin de réduire leur déficit.

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