Face à la progression du VIH/sida, l’Afrique doit relever de nombreux défis pour démocratiser l’accès aux antirétroviraux. Cherté des thérapies, pénurie de personnel, tabous liés au virus… Autant de thèmes abordés lors de la quatrième conférence francophone VIH/sida.
Un million d’Africains ont aujourd’hui accès aux antirétroviraux (ARV) au sud du Sahara. C’est dix fois plus qu’en 2003, selon l’Organisation mondiale de la santé. Mais les patients relevant d’un traitement sont quatre à cinq fois plus nombreux. Autant dire que les défis à relever sont immenses, alors que 25 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique subsaharienne.
«L’accès aux soins ne sera un succès que si les traitements sont gratuits pour les patients», a rappelé Jean-Paul Moatti, professeur à l’Université de la Méditerranée (France), lors de la quatrième conférence francophone VIH/sida qui s’est tenue à Paris, du 29 au 31 mars dernier.
Face à la propagation de l’épidémie, de plus en plus de pays, aidés par des financements internationaux, proposent un accès gratuit, ou à prix réduit, aux trithérapies qui, si elles n’éliminent pas le virus, visent à en empêcher la progression dans le corps humain.
Le développement des génériques à bas prix, ces copies de médicaments dont le brevet a expiré, joue également en faveur des pays du Sud. Aujourd’hui, au Gabon, les ARV coûtent quatre à dix dollars par mois, contre 800 à 1 000 dollars en 2003.