Depuis le début de la pandémie, le milieu scolaire est sur la corde raide. En plus du problème de recrutement d’enseignants qualifiés qui s’est exacerbé, les conseils scolaires font des pieds et des mains pour faciliter l’adaptation du personnel aux techniques pédagogiques à distance et la manipulation des outils d’éducation virtuelle.
Les banques de suppléants qualifiés pour remédier aux congés maladie ou aux congés maternité sont quasi vides d’est en ouest, ce qui rend compliqué de trouver des enseignants lorsque des cas d’éclosions surviennent.
Savants, mais pas pédagogues
Au Nouveau-Brunswick, le District scolaire francophone Sud a recours à des personnes diplômées dans la matière qu’ils vont enseigner, mais qui n’ont pas forcément suivi de cours en pédagogie.
Monique Boudreau, présidente du Regroupement national des directions générales de l’éducation (RNDGE), rapporte même que dans certaines régions et dans des cas plus rares, les suppléants n’ont pas de diplômes universitaires.
Ils ont au minimum un diplôme d’études collégiales, mais dans ces cas-là, les conseils scolaires font en sorte que ce soient des suppléants au jour le jour et non sur la durée.