L’endettement stresse les étudiants

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Publié 03/03/2015 par l-express.ca

Rassemblés au Collège Boréal à Sudbury pour leur 6e Assemblée générale annuelle en fin de semaine dernière, les membres du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) ont affirmé la nécessité d’améliorer les conditions de vie des étudiant.e.s francophones et francophiles de l’Ontario.

La cinquantaine de délégué.e.s s’est positionnée en faveur de meilleures stratégies pour prévenir les troubles de santé mentale chez les étudiants, notamment en s’attaquant au fléau de l’endettement étudiant.

L’AGA suivait le Forum étudiant de l’Ontario français, où plusieurs étudiants ont expliqué faire face à de nombreux stresses et anxiétés pendant leurs parcours postsecondaires, ce qui est non seulement lié aux pressions de la performance scolaire, mais aussi à leur précarité financière, dû à l’augmentation constante des frais de scolarité et à la stagnation des salaires étudiants depuis plusieurs années.

«Comme société, il ne faut pas seulement traiter des problèmes de santé mentale lorsqu’ils surviennent, mais s’attaquer aux causes de ceux-ci. Notre génération fait face à un endettement historique qui risque de causer beaucoup de tort à notre tissu social. Il faut que le gouvernement s’engage à réduire les frais de scolarité une fois pour toutes», indique Geneviève Latour, coprésidente du RÉFO.

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«Si en 1990, les frais de scolarités moyens à l’université gravitaient autour de 1 680 $ par année en Ontario, les étudiant.e.s paient aujourd’hui plus de 7 300 $ annuellement pour une charge de cours à temps plein. C’est une hausse de 430% en une génération, alors que les salaires étudiants n’ont pas suivi la même tendance. L’endettement étudiant qui en résulte est une dette moyenne de 28 000 $ après un parcours postsecondaire de quatre ans», ajoute Caroline Gélineault, l’autre coprésidente du RÉFO.

Par ailleurs, pour la quatrième année consécutive, les délégué.e.s ont unanimement appuyé le projet de mise sur pied d’une nouvelle université de langue française dans la province, en appuyant le calendrier de 2018 proposé à la première ministre Kathleen Wynne pour l’ouverture d’un premier campus à Toronto. Cette demande a été formulée officiellement à Queen’s Park il y a deux semaines par le RÉFO, la FESFO et l’AFO.

Enfin, cette AGA du RÉFO s’est conclue par l’élection d’un nouveau conseil d’administration, qui entrera en poste l’été prochain. Samantha Puchala de l’Université Laurentienne, Geneviève Borris de l’Université Saint-Paul et Myriam Tardif du Collège universitaire Glendon assumeront la coprésidence du Regroupement à partir du 1er août 2015.

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