à 08h40 HAE, le 18 mars 2012.
OTTAWA – La pression s’intensifie sur Jim Flaherty pour qu’il agisse une quatrième fois sur les hypothèques, afin de garder à flot le marché immobilier et l’endettement des ménages au pays.
Le ministre des Finances a reçu des avis partagés lors de sa rencontre avec des économistes le 5 mars, qui n’arrivaient pas à trancher s’il fallait ou non adopter des mesures pour freiner l’appétit des Canadiens pour l’immobilier et les nouvelles dettes.
La Banque du Canada a entre-temps réitéré, avec sa déclaration sur le taux d’intérêt, qu’elle considérait l’endettement des ménages comme «le plus grand risque au pays». La semaine dernière, l’économiste principal de la TD, Craig Alexander, a pressé le ministre Flaherty d’agir sans plus attendre.
Il lui a suggéré trois scénarios possibles, demandant au ministre d’en choisir une, comme par exemple de réduire l’amortissement maximal sur les hypothèques de 30 à 25 ans, ou de hausser le seuil minimal des paiements de cinq à sept pour cent. La troisième option proposée par M. Alexander consiste à évaluer les moyens d’un individu qui tente d’obtenir un prêt, en s’assurant qu’il ait les reins suffisamment solides pour éponger les paiements même si les frais d’intérêt hypothécaire se hissaient à 5,5 pour cent, soit environ le double du taux actuel.