L’électorat italien divisé en trois

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Publié 26/02/2013 par Colleen Barry et Frances D'Emilio (The Associated Press)

à 22h26 HNE, le 25 février 2013.

ROME – Le spectre de la paralysie politique planait sur l’Italie lundi alors que les premiers résultats officiels des élections nationales laissaient présager un Parlement divisé entre la gauche et la droite.

L’acteur comique devenu politicien Beppe Grillo, dont le Mouvement cinq étoiles (M5S) a profité de la fatigue de la population pour la classe politique au pouvoir, a quant à lui créé la surprise en obtenant un solide appui de la part de l’électorat.

Après le décompte de 99,7 pour cent des urnes à l’assemblée législative, la coalition de la gauche menée par Luigi Bersani arrivait au premier rang, avec 29,55 pour cent des suffrages. Son avance était courte puisque la coalition de centre-droite de l’ancien président du conseil Silvio Berlusconi avait récolté 29,17 pour cent des voix. Le parti de Grillo est au troisième rang à 25,54 pour cent et l’alliance du premier ministre sortant Mario Monti est à 10,56 pour cent.

La coalition de centre-droit de Berlusconi semblait sur la bonne voie pour remporter la victoire au Sénat.

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Ces résultats n’augurent rien de bon pour les difficiles réformes que l’Italie devra effectuer afin de se sortir du marasme économique et pourraient signifier la tenue d’un nouveau scrutin prochainement.

L’issue des présentes élections était difficile à prévoir, l’arrivée du M5S ayant brouillé les cartes. Le mouvement est né dans la foulée des mesures d’austérité imposées par le technocrate Mario Monti, qui a récolté moins de 9 pour cent des voix selon les résultats préliminaires.

Plusieurs électeurs ne se sont pas présentés aux urnes lundi. Le taux de participation était sous la barre des 75 pour cent, le plus faible pour des élections nationales depuis la création de la république après la Deuxième Guerre mondiale. Le mauvais temps dans de nombreuses régions pourraient aussi avoir joué un rôle.

Les décisions que prendra le gouvernement italien durant les prochains mois auront un impact important sur la capacité de l’Europe à mettre fin à la crise économique qu’elle traverse. L’Italie étant la troisième plus grande économie de la zone euro, ses problèmes peuvent ébranler la confiance des marchés pour l’ensemble de la région.

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