«Je n’ai pas été de mauvaise humeur; je n’ai pas espionné; je n’ai pas été bavard; je n’ai pas été sourd aux paroles de vérité; je n’ai été insolent; je n’ai été riche que de mes biens.» C’est là un extrait de La déclaration d’innocence qui repose dans Le Livre des Morts de l’Égypte ancienne. Le papyrus est exposé au ROM (Musée Royal de l’Ontario) depuis samedi.
Dans ce manuscrit vieux de 2 300 ans figurent de nombreuses incantations et illustrations colorées. Pour une atmosphère des plus pharaoniques, un sarcophage, des momies, des amulettes, des chaouabtis – statuettes funéraires– et autres objets égayent le reste de la salle, située au niveau 3 du bloc central du Musée.
Le papyrus exposé au regard des curieux aurait appartenu à un homme riche de l’Égypte ancienne, du nom d’Amenemhat. Les amateurs d’histoire et d’archéologie auront le plaisir de découvrir de nombreuses scènes merveilleusement reconstituées du voyage du défunt dans l’au-delà. Les différentes divinités et emblèmes y sont fidèlement représentés.
Selon, M. Krys Grzymski, conservateur de la section de l’Égypte et de la Nubie au ROM, les anciens Égyptiens pensaient que le passage de l’esprit du défunt dans le monde de l’au-delà dépendait de la qualité des incantations, des illustrations et des gestes de circonstance figurant dans le guide funeste.
Le cœur, trône des sentiments et de la pensée
Parmi la panoplie d’épisodes relatées dans le Livre des Morts, un en particulier mérite toute l’attention: La scène du jugement.