Avec les élections provinciales en point de mire, quelques dossiers inévitables refont surface. C’est notamment le cas de la fusion des conseils scolaires ontariens, une mesure appuyée inconditionnellement par les partisans du public, mais repoussée du revers de la main avec tout autant de fermeté par le milieu éducatif catholique.
One School System Network (OSSN), une coalition de dix organismes, rassemble les velléités réformatrices du petit monde de l’éducation. Le groupement considère que les élèves, peu importe leur confession, devraient avoir droit au même enseignement au sein d’un système inclusif. Concrètement, le consortium avance que la fusion des systèmes catholiques et publics permettrait de faire une économie annuelle d’au moins 500 millions $.
Une somme conséquente qui pourrait être alors réinvestie dans les services aux élèves, comme le souligne le conseiller scolaire du Conseil scolaire de district Centre-Sud-Ouest et membre d’OSSN, Gilles Arpin: «Par rapport à l’enseignement en anglais, nous avons beaucoup de retard, et nous proposons à peine plus de la moitié des programmes qu’ils offrent. Le fait de regrouper les deux conseils au sein d’un système unique permettrait d’arrêter ces guerres intestines, alors que le vrai défi de l’éducation en Ontario est linguistique et non confessionnel.»
Le confessionnel s’avère être justement le point de rupture entre les propositions de l’OSSN et les désirs des systèmes catholiques. Pour la coalition, il serait question de la création de deux conseils séparés linguistiquement, mais se rejoignant sur un point: la laïcité. Il s’agirait donc de cesser toute subvention publique aux écoles religieuses.
Un aspect du projet que refuse d’envisager le système catholique, puisque son financement est explicitement reconnu au sein des textes de la Constitution de 1867.