Le Wolfpack de Toronto fait la différence en fin de match

28-16

Le choc entre le premier et le deuxième a tenu toute ses promesses devant 7742 spectateurs au stade Lamport.
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Publié 22/06/2019 par Mickaël Laviolle

Malgré sept joueurs absents, le Toulouse Olympique XIII a tenu tête tout au long du match au Wolfpack de Toronto samedi.

Le leader du Betfred Championship a dominé toute la rencontre, mais n’est parvenu à faire la différence qu’en toute fin de partie. Les Toulousains se sont montrés ultra-réalistes pour rester dans le match durant près de 75 minutes. Score final 28-16.

Le Wolfpack s’installe d’entrée de jeu dans le camp du Toulouse Olympique XIII. Le jeu de passes rapides des Torontois met rapidement à mal la défense toulousaine. Après plusieurs temps de jeu sur la ligne d’en-but des Français (13 au total!), Gregory Worthington trouve une ouverture et inscrit le premier essai de la rencontre, transformé par O’Brien (6-0, 5e).

Le Wolfpack a investi le camp toulousain d’entrée de jeu.

Les visiteurs n’ont pas le temps de souffler qu’une nouvelle vague blanche s’abat sur leur défense. Cette fois, un en-avant vient stopper l’attaque locale. Toulouse ne se donne pas de l’air longtemps et voit Toronto revenir dans la foulée dans ses 22m. La défense tient bon, mais l’attaque ne parvient pas à regagner beaucoup de terrain. Ce sont de nouveau les Loups qui occupent le territoire toulousain.

Réaction et réalisme toulousain

Les Bleus tiennent de nouveau le choc et vont se montrer réalistes. Sur leur première entrée dans les 22 Torontois, Boyer parvient à franchir le rideau défensif et s’en va aplatir. Barthau transforme et les Haut-Garonnais égalisent (6-6, 17e). Toronto reprend sa domination et continue à se heurter à une défense intransigeante.

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Après un quart d’heure de domination, les Loups trouvent l’ouverture sur un coup de pied d’O’Brien dans le dos de la défense qui trouve l’ailier Matthew Russel. Ce dernier conclut dans le coin gauche de l’en-but. O’Brien réussit la difficile transformation pour redonner 6 points d’avance aux siens (12-6, 27e).

L’attaque torontoise lancée

Ce deuxième essai inscrit lance définitivement l’attaque torontoise. Cinq minutes plus tard, sur une magnifique passe volleyée, Worthington inscrit son deuxième essai du match (16-6, 34e). Dans la foulée, O’Brien ajoute une pénalité (18-6, 37e). Toulouse a une dernière occasion de marquer, mais n’y parvient pas et M. Dolan siffle la mi-temps sur le score de 18-6 pour le Wolfpack.

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La physionomie de la rencontre ne change pas au retour des vestiaires. Le Wolfpack reprend sa domination et pilonne la ligne défensive adverse. Les Français évitent cette fois d’encaisser un essai d’entrée de jeu, mais leur attaque ne parvient pas à conserver le ballon très longtemps. Les Loups se retrouvent rapidement de nouveau menaçants sur la ligne de but toulousaine.

Pourtant, les visiteurs s’en sortent finalement indemnes et sont, cette fois-ci, les premiers à compter dans cette deuxième mi-temps, grâce à leur efficacité en attaque. Sur un petit coup de pied à suivre dans l’axe de Stan Robin, William Barthau va plus vite que tout le monde pour inscrire le deuxième essai toulousain (18-12, 46e).

Une deuxième période plus équilibrée

À partir de ce moment-là, la rencontre se rééquilibre et la domination de l’équipe canadienne est toujours réelle, mais plus aussi étouffante qu’en première mi-temps. Le Wolfpack ajoute des points au tableau d’affichage, grâce à une pénalité obtenue plein axe et passée par l’incontournable O’Brien (20-12, 58e).

Pour sa troisième incursion dans le camp Torontois, le TO XII fait de nouveau le plein de points, avec un nouveau jeu au pied astucieux qui aboutit à l’essai de sur l’aile droite de Santi. Barthau ne parvient pas à passer la transformation, mais les visiteurs sont bien de retour dans le match (20-16, 64e).

Réalistes, les Toulousains ont marqué quasiment à chacune de leurs incursions dans les 22 adverses.

Ackers tue le match

Les deux équipes se rendent coup pour coup. La défense toulousaine est sanctionnée d’un placage haut. Cela permet à O’Brien de redonner un essai transformé d’avance aux siens (22-16, 73e). Après une nouvelle bonne défense sur l’aile gauche, le TOXIII obtient un dernier ballon d’attaque pour tenter d’aller égaliser. Malheureusement pour les Français, l’attaque est coupée court par un en-avant.

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Les visiteurs ont laissé passer leur dernière chance. Toronto récupère la balle et sur un quatrième temps de jeu, Andrew Ackers inscrit l’essai de la victoire transformé par O’Brien (28-16, 76e).

Réactions

Hakim Miloudi (Wolfpack): «Déjà, félicitations au Toulouse Olympique qui nous a offert une vraie opposition, malgré tous les blessés qu’ils ont. On a su profiter des occasions en jouant devant et ne faisant pas trop de fautes. Moins qu’eux. Je pense que c’est ce qui nous a permis de prendre l’avantage en deuxième mi-temps. Ils ont malgré tout tenu jusque dans les cinq dernières minutes, c’était un vrai bras de fer et ça fait vraiment plaisir de gagner ce genre de matchs. C’est bien pour nous, c’est le genre de matchs qu’il nous faut. On ne sous-estime personne et on sait que ce sont des matchs comme ceux-là qui nous attendent pour monter en Superleague.»

Gadwin Springer (Wolfpack, absent en raison d’une blessure au poignet): «En regardant le match, je pense qu’on avait une bonne défense et on a pu bien défendre (quand ils ont essayé de revenir en deuxième mi-temps). On avait fait un très gros travail sur la défense cette semaine, on savait que Toulouse était une grosse équipe, surtout devant. On a bien répondu dans ce secteur.»

De gauche à droite: Gadwin Springer, Jordan Dezaria, Hakim Miloudi et Stanislas Robin.

Greg Worthington (Wolfpack): «Toulouse est une équipe forte à chaque poste. Ils n’étaient pas au complet, mais ils n’ont pas lâché. Nous avons une belle rivalité avec eux, nous sommes les deux meilleures équipes depuis deux ans. Chaque fois que nous les jouons, c’est un match disputé et aujourd’hui (samedi), ce n’était pas différent.»

Sylvain Houles (entraîneur Toulouse): «Nous sommes déçus. Je nous ai trouvés dans la partie. On a eu beaucoup de déchet et on a donné trop de munitions à Toronto. On ne les a jamais mis sous pression, malgré le score. Ils étaient tout le temps devant en prenant les pénalités pour se mettre à l’abri. C’est dommage qu’on n’ait pas réussi à égaliser ou passer devant à un moment donné, car ça aurait pu être différent. Après, avec l’équipe alignée – j’ai mis des secondes lignes en centre, des piliers en seconde ligne, etc… –  je suis extrêmement fier de la performance des garçons.»

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