Le vrai graffiti est-il nécessairement illégal?

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Publié 30/04/2013 par André Varty

Plusieurs grandes villes cherchent à éliminer les graffitis et embellir leur espace public.

Les 19 et 20 avril derniers, la ville de Toronto organisait un grand nettoyage des parcs et des rues. Le maire Rob Ford s’est donné comme objectif d’effacer tous les graffitis.

«Tout le monde en a assez des graffitis», avait lancé Rob Ford quelques jours plus tôt. L’an dernier, la ville de Toronto avait réussi à effacer 8000 pieds carrés de graffiti.

Plusieurs organisations essayent tout de même de trouver divers moyens pour accommoder les artistes de la rue et travailler avec eux afin de créer des projets légaux.

Lors d’une récente assemblée publique sur «la guerre aux graffitis» tenue au Musée des beaux-arts de l’Ontario, un de ces artistes, Elicser Elliot, a rétorqué au maire Ford que les graffitis deviennent une source d’inspiration pour les Torontois.

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StreetARToronto est une organisation qui aide à monter des projets d’art dans la ville et trouver des alternatives légales aux graffitis illégaux. Elle veut créer une connexion entre l’art mural et la communauté. Le programme a déjà réalisé 18 projets dans la ville-reine.

«Le plafond de l’un est le plancher de l’autre. Il faut tout simplement obtenir la permission et faire les choses légalement», selon un représentant de StreetARToronto.

La police de Toronto organise aussi des projets où elle encourage les jeunes à s’exprimer à travers l’art en toute légalité. «Mettre les mots ‘graffitis’ et ‘vandalisme’ dans la même phrase, ça ne fonctionne pas. Ce n’est pas ce que l’artiste ressent au sujet de son travail», a indiqué dit le policier Scott Mills.

Malgré ces initiatives, des artistes de graffiti continuent à produire des œuvres illégales sur plusieurs immeubles en ville, et tout indique que ça ne va jamais arrêter.

«Le graffiti est complètement différent de l’art qui est produit par ces organisations… Le graffiti, c’est la spontanéité et la liberté de faire ce qu’on veut», de dire Elicser Elliot.

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«Il n’y a pas de solution qui va plaire tout le monde», ajoute Gary Taxalie, un illustrateur.

Entre la rue Spadina et la rue Bathurst, au sud de Queen et au nord de Richmond, il y a une allée qui est complètement recouverte de graffitis. Les couleurs et les formes qui ornent les murs de cette «Graffiti Alley» donne une idée de la culture du graffiti et des thèmes qui l’anime.

André Varty est étudiant à l’école secondaire catholique Mgr-de-Charbonnel. Il collabore à L’Express dans le cadre d’un stage coop.

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