«Le Canada cueille le fruit de sa prudence budgétaire» expliquait Pierre Fortin, professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal lors d’une conférence au Collège Glendon organisée mercredi dernier par le Centre sur les défis mondiaux, associé avec l’école des Affaires publiques et internationales de Glendon. Avec lui, George Akerlof, prix Nobel d’économie et professeur d’économie à l’Université de Californie, Berkeley et Tim Besley professeur d’économie et de science politique à London School of Economics, ont participé à cette conférence intitulée Après la crise.
«Nous avons besoin d’un vrai dialogue entre politiciens et chercheurs», expliquait Mamdouh Choukri, président de l’Université York, qui estime qu’il n’y a pas assez de débats publics sur ce qui se passe au Canada dans le domaine financier.
De tels débats devraient en effet permettre d’avancer vers des solutions durables permettant de minimiser les risques de crise économique.
Cette conférence proposait donc de revenir sur certaines interrogations soulevées par la crise financière tout en envisageant des orientations possibles pour les années d’après la crise.
Esprit animal et économie
Pour expliquer les causes de la récession, Georges Akerlof a fait le lien entre psychologie humaine et économie, thème développé dans son ouvrage co-écrit avec Robert Shiller intitulé Animal Spirits: How Human Psychology Drives the Economy, and Why It Matters for Global Capitalism. L’économiste a démontré que les facteurs psychologiques sont déterminants dans la santé de l’économie. Parmi ces facteurs, la confiance a une influence considérable.