Le train attend son heure

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Publié 03/03/2009 par La Presse Canadienne et L'Express

Le gouvernement fédéral n’a pas l’intention de se presser pour mettre en branle le projet de train rapide entre Windsor et Québec.

La semaine dernière, le ministre des Transports et de l’Infrastructure, John Baird, a indiqué qu’il attendrait la fin des études de faisabilité, qui doivent lui être remises dans environ un an, avant de prendre une décision sur ce projet qui traîne dans les cartons depuis des décennies déjà.

Il a fait valoir qu’un train rapide était un projet «gigantesque», nécessitant un investissement de 20 à 30 milliards $ et ne pense pas que ce projet pourrait fournir rapidement de l’emploi aux Canadiens.

Mais les deux provinces concernées sont plus enthousiastes. Le Premier ministre de l’Ontario Dalton McGuinty a ainsi confié qu’il aimait le projet «parce qu’il aide à lutter contre les changements climatiques et la congestion routière, il crée des emplois et améliore notre qualité de vie», et que des experts lui avaient conseillé de mieux lier les grandes communautés afin de bâtir une économie forte.

Dalton McGuinty affirme que son homologue québécois Jean Charest partage son opinion même s’il est conscient que l’idée laisse tiède, sinon froid, le Premier ministre du Canada Stephen Harper. Et sans l’aide du gouvernement fédéral, ce projet pourrait ne jamais être lancé.

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Les gouvernements fédéraux, du Québec et de l’Ontario ont annoncé récemment par voie de communiqué l’attribution d’un contrat au consortium EcoTrain pour «actualiser» les études de faisabilité d’un train haute vitesse dans le corridor Québec-Windsor. L’étude portera notamment sur les impacts environnementaux et sociaux du projet, et sur les prévisions de la demande en transport.

Le nombre d’élèves diminue au Québec…

En raison de la baisse de la natalité, les écoles primaires et secondaires publiques du Québec ont perdu 
84 000 élèves depuis cinq ans, ce qui a notamment provoqué la fermeture de 134 écoles dans la province.

Et la situation ne risque pas de s’améliorer: le ministère de l’Éducation prévoit que le nombre de jeunes dans les écoles publiques chutera de 52 000 d’ici cinq ans.

Le secondaire sera le secteur le plus touché: il pourrait amorcer une décroissance pouvant lui faire perdre plus de 20 % de son effectif au cours des dix prochaines années. Une petite remontée est prévue dans les écoles publiques de la province à compter de 2015.

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La ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, estime malgré tout qu’il faut attendre avant de fermer des écoles au Québec. Selon son attaché de presse, il pourrait y avoir une hausse des inscriptions dans les écoles publiques grâce au Régime québécois d’assurance parentale.

… et le nombre d’enseignants québécois en Ontario augmente

En dix ans, le nombre d’enseignants québécois qui travaillent dans les écoles de l’Ontario a augmenté de 50 %, passant de 1 868 à 2 275.

Selon l’agente de communication de l’Ordre des enseignants, Gabrielle Barkany, cette tendance s’explique notamment par le manque de professeurs dans le réseau scolaire francophone en Ontario et par de meilleures perspectives d’emplois.

De plus, le salaire des enseignants en Ontario est plus alléchant qu’au Québec. Selon des statistiques du ministère de l’Éducation, le salaire moyen des enseignants québécois était de 55 200 $ en 2004-2005, comparativement à 71 000 $ pour leurs collègues ontariens.

Mario Dumont quitte la scène

Mario Dumont quittera ses postes de député de Rivière-du-Loup et de chef de l’Action démocratique du Québec (ADQ) le 6 mars prochain, soit quatre jours avant la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale.

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Dans une lettre au président de son parti mardi dernier, M. Dumont, qui est âgé de 38 ans, exprime sa haute considération et son admiration pour tous les militants de l’ADQ. Il rappelle qu’il avait annoncé son départ éventuel dans la foulée de la soirée électorale du 8 décembre dernier.

Ce scrutin n’accordait à l’ADQ que sept députés, alors qu’il en avait fait élire 41 lors du scrutin général précédent tenu en mars 2007. Le plus récent sondage ne lui donne que 9 % des intentions de vote.

Tirant un trait sur sa carrière politique, Mario Dumont a confié qu’il quittait l’Action démocratique du Québec serein, mais avec un certain sentiment d’échec de ne jamais avoir pu exercer le pouvoir.

Mario Dumont a déjà trouvé sa reconversion: il animera dès septembre prochain Dumont 360, une émission quotidienne d’affaires publiques au réseau de télévision TQS.

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