«J’avais envie de voyage, mais rien de précis», livrait Quentin Renaud qui a entrepris avec Tristan Villemain, un semi-tour du monde en 2CV Citroën. Les deux aventuriers, qui sont sur la route depuis un an, étaient de passage à Toronto mercredi dernier après avoir traversé, l’Asie du Sud-Est, l’Australie, l’Amérique du Sud et les États-Unis. Leur but est de ramener la voiture, baptisée Bucéphale, à Paris où ils prévoient arriver début 2011.
Pour Tristan Villemain, c’est un rêve de jeunesse qui se réalise. Âgé de 22 ans, ce passionné de Citroën rénovant des 2CV pour ses amis et sa famille dans son garage, avait depuis un moment déjà le projet de se lancer dans un long voyage au volant de la mythique Citroën.
En 2003 deux autres français, Édouard Cortes et Jean-Baptiste Flichy, avaient entrepris la liaison Paris Saigon en passant par Kaboul. Une mésaventure de 16 000 km à travers 15 pays avec, entre autres, une décapitation de la «deuche» en Roumanie et le remplacement du châssis par un autre récupéré dans les fondations d’un mur a Kaboul.
Six mois plus tard, la voiture arrive à destination, en piteux état, mais toujours roulante. Elle est entreposée dans le champ d’un agriculteur cambodgien pour 1$ par jour. À leur retour, les deux comparses écrivent un livre sur l’aventure et proposent de donner la voiture à qui voudra la ramener en France.
Récupération dans le No Man’s Land
C’est là qu’arrive Tristan Villemain qui répond à l’annonce non pas pour reprendre le véhicule, mais pour poser des questions. Finalement, on lui propose de récupérer la 2CV abandonnée dans le «no man’s land» entre le Cambodge et la Thaïlande.