Le Torontois Pierre Lassonde passionné d’art québécois

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 26/01/2016 par Paul-François Sylvestre

Ingénieur minier et grand mécène des arts, le Torontois Pierre Lassonde a prêté au Musée national des beaux-arts du Québec 96 tableaux de 35 des plus grands artistes québécois, de Cornelius Krieghoff à Jean-Paul Lemieux en passant par Clarence Gagnon, Stanley Cosgrove, Paul-Émile Borduas, Marcelle Ferron et Jean-Paul Riopelle.

Rarement présentées au public, ces œuvres de la collection personnelle de Pierre Lassonde constituent l’exposition Passion privée qui est en montre jusqu’à 23 mai.

Il y a deux grandes aires d’exposition. Dans l’une d’elles, on a couvert un mur de 11 tableaux/scènes d’hiver. Cela va de Cornelius Krieghoff (1858) à Robert Pilot (1935), donc une période de 75 ans.

Il y a, entre autres un Clarence Gagnon, un Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté et un James Wilson Morrice. On peut prendre place sur un grand divan et admirer ce «mur hivernal» au chaud.

Selon Pierre Lassonde, «c’est souvent à travers des juxtapositions un peu osées que l’on perçoit certains clins d’œil esthétiques que se font les artistes de génération en génération».

Publicité

Ainsi, lorsqu’on entre dans la seconde aire d’exposition, on est accueilli par deux immenses tableaux: Étude d’ormes, Cartierville, de Marc-Aurèle Fortin (1923-1930), et l’étonnant Déjeuner sur l’herbe, de Clarence Gagnon (1965).

Ailleurs, deux Riopelle se font face. Ils se juxtaposent à un Clarence Gagnon, d’un côté, puis à un Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté et à un Maurice Cullen, de l’autre côté.

Pierre Lassonde se considère extrêmement choyé de se lever le matin entouré dans sa chambre de magnifiques œuvres comme celles d’Helen McNicoll. «C’est difficile d’être de mauvaise humeur au réveil quand tu regardes de tels tableaux.»

Si vous ne pouvez pas vous rendre à Québec pour admirer ces œuvres, il vous est toujours possible de commander la publication préparée par le Musée national des beaux-arts du Québec: Passion privée L’art moderne du Québec de la collection Pierre Lassonde, dirigée par Anne-Marie Bouchard, 256 pages, 154 illustrations, 49,95 $.

C’est la première fois au Canada qu’on présente un aussi vaste panorama de l’art québécois de 1858 à 1973.

Publicité

L’ouvrage offre une synthèse des plus récentes recherches sur l’art québécois de cette période et permet de poser les jalons d’une histoire de l’art singulière, constituée par le regard d’un collectionneur sensible et passionné, depuis l’impressionnisme jusqu’à l’art abstrait, en passant par le symbolisme, les femmes du Groupe de Beaver Hall et l’automatisme, entre autres.

Petite note locale en terminant. Je vous signale que l’Université de Toronto a reconnu la contribution de l’ingénieur minier Pierre Lassonde en lui dédiant le Lassonde Mining Institute et en créant le Lassonde Mineral Engineering Program, voué à la promotion de l’éducation en génie minier.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur