«Alors qu’à l’échelle du globe, les pays continuent à subir les répercussions douloureuses de la crise financière mondiale, l’ampleur et la gravité des événements ont permis aux autorités publiques de tirer d’importantes leçons au sujet du fonctionnement de la politique monétaire, de son cadre de conduite ainsi que des instruments et des tactiques utilisés.»
C’est ce qu’a déclaré à Edmonton le 1er mai – la veille de l’annonce du nom de son remplaçant, Stephen Poloz, ancien patron d’Exportation et développement Canada – le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, lors d’une conférence portant sur la politique monétaire «après la chute», c’est-à-dire après la crise financière et la récession de 2008-2009.
Ce discours peut donc être considéré comme un «testament» politique canadien de Mark Carney, qui deviendra bientôt chef de la Banque d’Angleterre, l’un des plus grands argentiers de la planète et le premier «étranger» à occuper ce poste prestigieux à Londres.
Troisième gouverneur invité à prononcer la conférence commémorative Eric J. Hanson à l’Université de l’Alberta, M. Carney a notamment cité ses prédécesseurs John Crow (1988) et David Dodge (2008) sur l’engagement ferme et continu de la banque centrale à l’égard de la stabilité des prix.
Aujourd’hui, dans le sillage de la crise financière mondiale, des «questions fondamentales sont soulevées au sujet de la politique monétaire, de sa portée ainsi que des rôles et des responsabilités des banques centrales», a précisé M. Carney.