Je n’ai jamais compris pourquoi des terroristes consacrent tant d’efforts – recrutement, formation, équipement, logistique – à chercher à déjouer les formidables mesures de sécurité de nos aéroports pour se faire exploser à bord d’un avion et tuer quelque 200 personnes.
Ça ne peut pas être les 200 victimes. Il y a moyen d’en faire un plus grand nombre en tirant à la mitraillette dans une foule. On a même une possibilité de se sauver et de recommencer ailleurs.
On ne peut pas non plus vouloir paralyser temporairement le transport aérien ou décourager les gens de prendre l’avion. On obtiendrait plus simplement ces résultats en attaquant les files d’attente aux guichets des aéroports, avant de passer dans la zone sécurisée.
Si l’objectif est de rendre le transport aérien plus dispendieux, c’est réussi. Mais on rendrait la sécurité des villes encore plus dispendieuse – caméras, policiers et inspections partout – en attaquant périodiquement au hasard n’importe quel endroit achalandé. Surtout, on stresserait les gens chaque fois qu’ils sortent de chez eux, pas seulement quand ils doivent prendre l’avion.
Un attentat contre un avion est-il plus spectaculaire qu’un déraillement de train ou une tuerie en ville?