Il ne se passe pas une journée sans que les agences de presse financières ne nous apprennent qu’une société tente d’en acheter une autre. Et, tous les jours, ce sont des milliards de dollars, des milliards d’actions d’investisseurs et aussi des centaines, des milliers, des millions d’emplois qui sont mis en jeu.
Dans ce tango de fusions-acquisitions, dont la valeur ne cesse d’atteindre des sommets, il y a 2 entreprises parmi les plus importantes au Canada qui pourraient passer sous contrôle étranger: BCE et Alcan. Dans le cas de BCE, la loi empêche une société étrangère de contrôler une entreprise de télécommunications.
Mais, avec les fonds d’investissement de New York qui cogne à la porte du Canada et plus précisémment à celle de BCE, il ne serait pas fou de penser que le ministre de l’Industrie Maxime Bernier songe à faire casser cette législation.
Pour ce qui est d’Alcan, rien n’empêche cette entreprise, dont le siège social est à Montréal, d’être achetée par une société étrangère. Alcoa a décidé de maintenir son offre pour Alcan, même si le conseil d’administration du groupe canadien s’y oppose. Et puis, des rumeurs circulent sur de possibles discussions entre Alcan et la société australienne BHP Billiton. Il est certain que de grosses entreprises canadiennes pourraient se permettre de déposer des offres pour acheter des sociétés concurrentes.
Toutefois, les firmes d’investissements privés occupent de plus en plus de place dans le monde financier et ces fonds sont totalement affamés et bien capitalisés. Ces fonds ne sont pas à Montréal, Toronto ou Calgary, ils sont à New York en bonne partie. Et, il ne faudrait pas s’émouvoir de voir d’autres offres tomber pour des joyaux canadiens au cours des prochains mois.