«On comble un déficit de 821 millions $, on annonce un surplus et on retrouve encore 100 millions $ comme ça. C’est le reflet de leur incompétence», affirme Gilles Duranton, professeur d’économie à l’Université de Toronto, spécialiste en économie urbaine. En entretien avec L’Express, il réagissait aux propos de David Miller qui annonçait mercredi dernier un surplus budgétaire de 104.8 millions $ de plus que prévu.
Alors que l’on parlait mi-2009 d’un déficit de 821 millions $, la ville estimait en octobre son surplus à près de 90 millions $ pour arriver finalement, mi-février, à une nouvelle estimation de 219 millions $.
À ces 219 millions $ ce sont ajoutés 31 millions $ provenant d’économies réalisées durant la grève des éboueurs cet été. La ville s’était également débrouillée pour trouver, en plus de cela, 172 millions $ d’économies pour le prochain budget.
Si le surplus annoncé en février avait déjà surpris beaucoup de monde, David Miller a laissé de nombreux Torontois perplexes en sortant 104.8 millions $ supplémentaires de son chapeau grâce auxquels l’augmentation des taxes de propriétés sera moins importante que prévu (2.9% au lieu des 4% prévus initialement).
Opération et infrastructures
Vu l’impression de complexité donnée par l’équipe de David Miller à la gestion du budget, nous sommes d’abord revenus, avec Gilles Duranton, sur les bases du fonctionnement du budget municipal.