à 13h23 HAE, le 7 avril 2012.
ATHÈNES, Grèce – Quelque 2000 personnes ont assisté samedi à Athènes aux obsèques d’un retraité grec, qui s’est suicidé mercredi dans la capitale en invoquant des problèmes financiers liés à la politique d’austérité. Une manifestation à l’issue de la cérémonie a dégénéré et des protestataires ont molesté un policier.
Dimitris Christoulas, un pharmacien à la retraite de 77 ans, s’est tiré une balle dans la tête mercredi sur la place Syntagma devant le Parlement en plein centre d’Athènes.
Il a laissé une lettre accusant les responsables politiques de ses problèmes financiers, expliquant que sa pension de retraite ne lui permettait pas de survivre. « Je ne vois pas d’autre solution qu’en finir dignement avant de devoir commencer à faire les poubelles pour manger », a-t-il écrit, en appelant les Grecs à se révolter et « pendre les traîtres ».
En pleine crise de la dette et mesures d’austérité drastiques prises par le gouvernement, son décès a suscité une vive émotion en Grèce. Quelque 2000 personnes ont assisté samedi à la cérémonie d’obsèques, non religieuse, au cimetière municipal d’Athènes. « Ce n’est pas un suicide, c’est un meurtre », « Pain, éducation liberté », « Ne votez pas pour eux, la seule solution de sortie est une nouvelle révolution », ont notamment scandé les personnes présentes.