Le club politique SPQ libre (Syndicalistes et progressistes pour un Québec Libre!), qui existe depuis le 23 février 2004 au Parti québécois (PQ) et qui comprend à peine 200 membres, constitue un leurre pour les gens de gauche et fait fuir les centristes. Il n’a pas sa place au PQ, tout comme un club nationaliste franchement de droite n’y aurait pas sa place non plus.
C’est un leurre parce que les divergences fondamentales entre les deux sont trop grandes, et que cela va ressortir une fois le PQ au pouvoir, considérant la capacité limitée de payer de l’État.
Si, par exemple, les dernières négociations avec les employés du secteur public avaient été menées par un gouvernement dirigé par le PQ, les résultats auraient été sensiblement les mêmes que ceux obtenus par le Parti libéral (souvenons-nous que l’ex-chef du PQ, André Boisclair, a dit lors de la dernière campagne électorale qu’il ne reviendrait pas sur ces négociations). Le club n’aurait pu rien y faire, sinon décevoir des syndicalistes, leurs frères d’armes leurrés.
Avec un PQ au pouvoir, le club aurait une chance d’influencer les orientations et les décisions politiques s’il avait des représentants parlant en son nom à l’Assemblée nationale. Mais c’est chose improbable.
On a vu aux dernières élections que Marc Laviolette, le président du club, s’est présenté dans une circonscription imprenable (et on ne le laisserait pas se présenter dans une circonscription prenable). Quant au secrétaire, Pierre Dubuc, il n’a même pas réussi (loin s’en faut) à représenter le PQ dans sa circonscription.