Le site de rencontres extra-conjugales à la conquête de la France

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Publié 15/06/2010 par Charlotte Vincent

Le site de rencontre canadien destiné aux personnes mariées prépare son arrivée en France. Très critiqué depuis sa création en 2002, Ashley Madison est déjà présent dans six pays dans le monde. Depuis son bureau torontois, le président d’Ashley Madison, Noel Biderman, explique à L’Express comment il va aider les Français à tromper.

Le slogan d’Ashley Madison donne le ton: «Life Is Short. Have An Affair», ou en français, «La vie est courte. Ayez une aventure».

Un concept qui a vite fait parler de lui et a très vite fait polémique. Noel Biderman, le président d’Ashley Madison, est régulièrement invité dans des débats télévisés pour parler de sa conception du mariage et de la moralité du site.

Mais l’homme défend son concept bec et ongles. «Ashley Madison n’incite pas les gens à avoir une liaison. Quand ils s’inscrivent sur le site, ils ont déjà décidé d’en avoir une. Ashley Madison leur offre une solution plus sûre que d’aller mentir sur des sites de rencontre ou d’aller voir des prostituées».

Certes, les couples n’ont pas attendu la mise en ligne d’Ashley Madison pour être infidèles. C’est d’ailleurs en voyant les statistiques que Noel Biderman a eu l’idée de créer le site. «En voyant que 30 à 35% des inscrits sur des sites de rencontre prétendaient être célibataires alors qu’ils ne l’étaient pas, je me suis dit: il faut créer un site où ils pourront être honnêtes!»

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La France et l’Allemagne 
dans le viseur

Aujourd’hui, Ashley Madison compte 6,4 millions d’utilisateurs au Canada, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Irlande et en Angleterre. La France et l’Allemagne sont ses deux nouvelles cibles.

«La France est l’une des démocraties les plus libérales. Je pense qu’ils auront une attitude différente de celle des Américains envers le site. Ils verront cela comme un business très intéressant et surtout un moyen honnête d’aller voir ailleurs. D’autant plus que les relations extraconjugales peuvent aider à sauver un mariage», assure Noel Biderman

Il faut dire qu’il n’a pas toujours été bien accueilli au Canada ou aux États-Unis. Ashley Madison a fait scandale avec une publicité montrant un couple au lit avec pour sous-titre : «ces deux personnes sont mariées, mais pas ensemble». Résultat: le spot a été refusé pendant le Superbowl et la TTC a empêché le site web de faire de la publicité sur les tramways de Toronto.

Noel Biderman espère que la France sera plus compréhensive et compte sur les 5 millions d’euros prévus pour le plan média de lancement du site.

«Les médias seront aussi intéressés par l’aspect sociologie du site. Ils pourront étudier l’utilisation de ce service par les Français. C’est bien plus révélateur que n’importe quelle étude menée via un sondage», assure Noel Biderman.

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Il compte aussi ouvrir un bureau commercial en France, mais ne sait pas encore où. «Nous sommes en phase de traduction du site, nous prenons contact avec des avocats, des agences de communication pour pouvoir organiser notre arrivée.

Le site devrait voir le jour autour du mois de septembre», détaille le président.

Aucun complexe

Pour ceux qui s’inquièteraient pour la conscience de Noel Biderman, ne vous en faites pas. L’homme est marié, père de deux enfants et se dit «heureux». Il a une conception très progressiste du mariage. «Les mentalités évoluent. Avant le mariage était très contraignant. Aujourd’hui les divorces sont de plus en plus nombreux. À terme, le modèle monogame va prendre fin», affirme le dirigeant d’Ashley Madison.

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