Le Robert et le Dixel, cuvée 2011

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Publié 12/10/2010 par Martin Francoeur

Vous le savez, je suis un fan fini des dictionnaires. Je dois constamment élaguer ma bibliothèque pour ne pas me retrouver avec des Larousse ou des Robert de toutes les années depuis une quinzaine d’années… Je prends toujours un plaisir suave à découvrir ce que les deux grands éditeurs de dicos ont à nous proposer chaque année.

Dans la précédente chronique, je vous parlais du nouveau Petit Larousse 2011. Je m’en voudrais de ne pas me livrer au même exercice avec le Robert.

Si le Larousse se démarque par sa convivialité, le Robert reste mon préféré pour l’amoureux de la langue que je suis. Les références étymologiques et historiques, les mises en contexte, les expressions, citations, locutions et synonymes sont abondants.

On peut passer des heures à feuilleter un Robert et ne pas seulement se contenter de le consulter sporadiquement selon les besoins du moment.

Au cours des dernières années, le Robert a complètement revu sa forme et sa typographie, ce qui en fait un ouvrage des plus élégants. Mais sa principale force demeure, doit-on le rappeler, son contenu très riche.

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L’édition 2011 du Petit Robert accueille environ 150 mots nouveaux, parmi lesquels on retrouve: autoentreprise, taurine, smoothie et multisupport. Parmi les québécismes maintenant reconnus, on note la balayeuse et le bazou, qui entre dans le Robert en même temps que le citron entre dans le Larousse

Le Petit Robert, c’est environ 60 000 mots au total et plus de 300 000 sens, souvent illustrés par des exemples et des citations d’auteurs. Certains articles plus étoffés, à caractère étymologique ou encyclopédique, ponctuent les pages du dictionnaire, pour le plus grand bonheur des utilisateurs.

À elle seule, l’expérience de consultation du Petit Robert est une formidable aventure dans le monde des mots et dans l’histoire de la langue française.

L’ouvrage est moins familial ou scolaire que le Larousse, mais il convient parfaitement aux étudiants de niveaux supérieurs, aux rédacteurs, aux cruciverbistes et à tous les amoureux de la langue.

Quand on parle du nouveau Petit Robert, il faut maintenant aussi parler de son petit frère, le Dixel. Dans sa facture, le Dixel ressemble beaucoup au Petit Larousse.

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Et il semble en être le concurrent le plus direct, si on recherche un dictionnaire qui marie une partie consacrée à la langue française et une partie destinée aux noms propres.

Le Dixel est illustré, tout comme le Petit Larousse, et les planches sont franchement intéressantes. La seule différence tient au fait que les noms propres sont intégrés dans le même ordre alphabétique que les mots de la langue, étant distingués uniquement par la couleur de la typographie.

Le Dixel 2011 compte pas moins de 58 000 mots et 28 000 noms propres. On compte aussi 900 dossiers encyclopédiques sur des thèmes variés. Au total, 4000 illustrations ponctuent l’ouvrage.
Comme son grand frère – le Petit Robert – et son compétiteur direct – Le Petit Larousse
– le Dixel n’a pas le choix de se maintenir à l’affût de l’évolution de la langue et d’être une référence très contemporaine. Aussi laisse-t-on la place à certains mots ou sens nouveaux, comme le font les deux autres géants.

La cuvée 2011 laisse entrer des mots comme smoothie, bling-bling, méthanisation, autoentreprise, énergivore, biogaz ou déscolarisation.
Les mots reliés aux technologies et à l’informatique sont très présents. L’édition 2011 du Dixel accueille le buzz, le post, le plug-in, le widget, la newsletter. Les nerds viennent tenir compagnie aux geeks.

Au chapitre des noms propres, le Dixel laisse entrer quelques personnalités contemporaines célèbres, dont le golfeur Tiger Woods, l’animateur Bernard Pivot, l’acteur Sean Penn ou l’auteure Anna Gavalda. Parmi les Canadiens, on retrouve Marie Laberge, Julie Payette, Chantal Petitclerc, David Suzuki, Atom Egoyan, Edith Butler, Pierre Falardeau et Marie Chouinard.

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Fait à noter, le Dixel existe aussi dans des versions spécialement conçues pour le iPhone et le iPad, ce qui en fait un outil des plus intéressants et accessibles.

Le Dixel est aussi disponible en ligne pendant quatre ans lors de l’achat d’une version papier.

Auteur

  • Martin Francoeur

    Chroniqueur à l-express.ca sur la langue française. Éditorialiste au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières. Amateur de théâtre.

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