Après l’adoption de la motion visant à condamner la suppression du Programme de contestation judiciaire (PCJ) par le gouvernement Harper, les derniers jours ont apporté un nouvel épisode à la polémique.
Cette fois, c’est au judiciaire qu’en appelle la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), puisqu’elle a annoncé en fin de semaine dernière avoir porté la cause devant les tribunaux. L’indignation des minorités francophones canadiennes a ainsi franchi un nouveau pallier.
Face à l’acharnement du gouvernement conservateur à ne pas prêter l’oreille aux revendications concernant le PCJ, la FCFA a décidé d’en appeler à la justice. Mercredi, une demande de contrôle judiciaire au bureau de Frédéricton (Nouveau-Brunswick) de la Cour fédérale a été déposée par l’organisme de défense des minorités francophones du Canada.
Un recours nécessaire selon le président de la FCFA, Jean-Guy Rioux: «Nous n’avons plus de solutions face à la surdité du gouvernement. Nous avons patienté jusqu’au dernier moment en espérant que le gouvernement daigne faire un effort, mais en vain. Nous avions un mois pour présenter un recours en justice, c’est malheureusement chose faite.»
Le 25 septembre dernier, le gouvernement Harper avait confirmé la suppression du PCJ ainsi que d’autres programmes socio-culturels dans le cadre de compressions budgétaires visant à accélérer le remboursement de la dette nationale.
Une décision qui avait agité tout le petit monde de la francophonie minoritaire au Canada, puisque le PCJ était essentiellement destiné à appuyer financièrement les luttes juridiques des minorités dès lors qu’elles jugeaient qu’une loi allait à l’encontre des engagements constitutionnels. Ce programme avait notamment permis d’éviter la fermeture de l’hôpital Montfort à Ottawa.