à 11h17 HAE, le 31 mars 2012.
BEYROUTH – Les forces gouvernementales syriennes ne se retireront pas tant que la situation ne reviendra pas à la normale, a assuré samedi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdessi. Ces propos interviennent à la veille d’une nouvelle réunion dimanche à Istanbul du groupe des Amis du peuple syrien, comprenant notamment la Ligue arabe, l’Union européenne et les Etats-Unis.
C’est la première réponse des autorités syriennes aux déclarations de l’émissaire des Nations unies et de la Ligue Arabe Kofi Annan, qui avait enjoint vendredi au régime alaouite de cesser au préalable ses opérations militaires, en tant que « partie la plus forte » et « en signe de bonne foi ».
Les forces syriennes sont « en état de légitime défense et protègent les civils », a affirmé M. Makdessi à la télévision publique. « L’armée syrienne n’est pas heureuse d’être présente dans les zones d’habitation. Une fois que la paix et la sécurité prévaudront dans ces secteurs, l’armée ne restera pas, ni n’attendra que Kofi Annan parte. C’est une affaire syrienne », a-t-il ajouté.
La Syrie a accepté mardi le plan de paix présenté par Kofi Annan, prévoyant notamment un cessez-le-feu des forces gouvernementales, une trêve de tous les combats deux heures par jour pour évacuer les blessés et fournir une aide humanitaire, ainsi que l’ouverture de pourparlers entre toutes les parties pour chercher une solution politique. Mais le régime n’a pas mis en oeuvre le plan et la répression se poursuit.