L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) dénonce les élus de la Municipalité régionale de Durham qui ont décidé d’ignorer la demande d’appui de la communauté franco-ontarienne à la désignation de la région de Durham sous la Loi sur les services en français (LSF).
Le président de l’AFO, Denis Vaillancourt, était présent, le 9 octobre à Whitby, à la réunion publique de la Municipalité régionale qui a reçu le rapport négatif envers la désignation. Le lobby politique des Franco-Ontariens dit souhaiter que «les 12 000 francophones de la région de Durham soient traités comme des citoyens à part entière et puissent accéder à des services en français».
L’ACFO de Durham-Peterborough, le chapitre local de l’AFO, note que les élus régionaux «allèguent qu’ils seront disposés à appuyer la demande de désignation de la communauté francophone si la province leur fournit préalablement les coûts anticipés»… alors que «la province exige de la communauté francophone qu’elle obtienne le soutien de la municipalité régionale de Durham».
C’est «intolérable», lance la présidente de l’ACFO-DP, Sylvie A. Landry. «Les élus empêchent la communauté francophone de Durham de bénéficier des droits et des services dont elle a besoin, elle qui compte pourtant plus de francophones, d’écoles et de garderies que bien d’autres régions déjà désignées!»
Il y a actuellement 25 régions désignées sous la LSF en Ontario. Pour obtenir sa désignation, une région doit en principe compter au moins 10% de francophones ou dans les centres urbains, 5 000 francophones.