«Les francophones perdent la bataille de l’assimilation» déclare Hélène Roussel, nouvelle présidente de l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto (ACFO-TO) en entrevue à L’Express. L’ex vice-présidente succède à Marcel Grimard qui a démissionné pour des raisons de santé. Ayant travaillé ensemble durant cinq ans, la transition se fait tout naturellement. Néanmoins ce changement est l’occasion de faire le point sur les activités de l’ACFO-TO et de mieux connaître la vision de sa nouvelle présidente.
Hélène Roussel veut développer les activités de l’association, notamment mener à bien le projet de «village francophone». Elle estime que le plus grand succès durant le mandat de Marcel Grimard fut de «réussir à conserver cet organisme en perdition».
La gestion de l’ACFO-TO, de par sa visée, constitue donc un véritable défi: «Ce n’est pas une tâche facile parce qu’on travaille dans le développement communautaire de deuxième ligne, le développement communautaire de première ligne étant les organisations qui dispensent des services directs à la population francophone comme au niveau de la santé, de l’emploi, des services sociaux ou de logement par exemple. Lorsqu’elles n’ont plus besoin de ces services ces personnes disparaissent.»
«Nous, à l’ACFO-TO, on essayea de penser de façon plus globale, comment faire émerger des projets rassembleurs pour entretenir les liens entre les francophones, et on doit travailler dans un esprit de diversité avec plus de 30 nations représentées.»
L’ACFO-TO se démène donc pour augmenter la visibilité des francophones de la ville avec comme objectif la création de communautés d’intérêt: «La plupart du temps, lorsque les francophones sont mobilisés c’est dans la bataille de nos droits, mais certains s’en fichent complètement de la défense de nos droits! Donc il faut souder des communautés d’intérêt.»