Si Sonia Sotomayor réussit son test de passage au Sénat, six des juges de la Cour suprême des États-Unis seront catholiques, deux de confession juive et un protestant. C’est tout de même étonnant quand on considère que 52% des États-Uniens sont protestants.
S’il avait à remplacer un autre juge, le président Obama ferait œuvre utile s’il jetait cette fois son dévolu sur un candidat de confession musulmane.
Mais il s’en gardera, du moins jusqu’à la fin du présent mandat, sachant d’avance la controverse que ce choix susciterait. Toutes les peurs que sa propre candidature avait instillées chez nombre d’électeurs reviendraient le hanter aux prochaines présidentielles, à la grande joie des républicains.
Mais si Obama réussit à se faire réélire pour un dernier mandat et qu’un siège se libère à la plus haute cour des États-Unis, il pourrait choisir un musulman si le candidat idéal est déniché (pourquoi pas une femme encore une fois, non voilée?).
Il montrerait ainsi avec encore plus d’amplitude qu’il est possible de faire cohabiter droit et religion dans un pays démocratique.