à 17h13 HNE, le 30 janvier 2012.
TORONTO – Le procès Shafia a jeté un voile noir sur la communauté musulmane du Canada, ternissant davantage sa réputation déjà mise à mal par les attentats du 11 septembre 2001.
Des musulmans de tout le pays affirment toutefois que le pénible exercice aura eu au moins du mérite, puisque les révélations qui ont émergé lors du procès mettent en lumière des aspects problématiques de leur culture, ainsi que de nouvelles méthodes pour résoudre ces enjeux.
Pendant des mois, les Canadiens — musulmans et non musulmans — ont découvert avec stupeur l’histoire de ces trois Montréalais d’origine afghane qui ont tué quatre femmes de leur famille pour garder intact l’honneur du clan.
Lors du procès, la Couronne a plaidé que trois adolescentes de la famille avaient été tuées après avoir «fait honte» à leur famille en entretenant des relations amoureuses avec des garçons de leur âge et en faisant l’école buissonnière. La quatrième victime, la première femme de Mohammad Shafia, aurait souffert d’abus pendant des années et craignait pour sa vie.