La querelle qui opposa la France à l’Angleterre au XVIIe siècle fit paradoxalement le bonheur du vin de Porto. Face aux difficultés d’approvisionnement en vins de Bordeaux, les courtiers anglais furent contraints en effet de se tourner vers de nouveaux marchés. Grand producteur de vin, le Portugal exporte déjà sa production vers l’Angleterre, mais ce n’est qu’à partir de 1650 que le porto va se développer.
Des compagnies anglaises s’établissent alors au Portugal. Le «vin de Porto», tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’existe pas encore.
La légende veut qu’un moine de l’abbaye de Lamego eût un jour l’idée d’enrichir le vin de quelques mesures d’eau-de-vie pendant la fermentation, ce qui eut pour effet d’en bloquer le processus et d’obtenir un vin particulièrement doux, fort et fruité. Ce procédé de mutage est encore utilisé de nos jours.