Les moai sont les statues monumentales de l’île de Pâques, sculptées dans des roches volcaniques (basalte, trachyte ou tuf volcanique). Leur taille varie de 2,5 à 9 mètres, pour un poids moyen de 14 tonnes. Elles sont toutes des monolithes tournées principalement vers l’intérieur de l’île à l’exception du Ahu Akivi dont les moai regardent l’océan. Leur création remonterait au XVIIe siècle.
À 3700 km du rivage chilien, à 4000 km de Tahiti, à plus de 2000 km de Pitcairn, sa plus proche voisine habitée, Rapa Nui a connu l’arrivée de colons polynésiens ayant quitté les îles Marquises sur des catamarans. Ces hommes ont érigé des centaines de colosses en pierre qui, du fait de leur monumentalité et de leur disposition sur des autels géants, participent plus de l’architecture que de la sculpture.
C’est avec des outils de pierre que les occupants de l’île ont découpé des blocs énormes dans le socle du volcan éteint, Rano Raraku, avant de les transporter sur de longues distances et de les installer, seuls ou alignés par rangées, sur des plates-formes appelées ahu.
Si la pierre volcanique se soumet malaisément au test du carbone 14, elle conserve les traces d’érosion qui permettent de proposer une chronologie cohérente. Or, les résultats de cette étude n’ont pas manqué de surprendre les spécialistes puisque, pour l’essentiel, la création des figures pétrifiées aurait eu les XVIIe et XVIIIe siècles pour cadre temporel, avant de s’interrompre de façon brutale et apparemment inexplicable.