QUÉBEC – Le député péquiste Pierre Curzi brandit le spectre de tensions sociales accrues si le gouvernement tarde à imposer le français comme langue d’usage au Québec.
Selon lui, le meilleur moyen de ne pas voir le Québec sombrer dans le «démembrement social» consiste à donner du mordant à la loi 101 au plus tôt. Aux yeux du député, la nouvelle mouture de la Charte de la langue française promise par le PQ deviendra donc «l’outil du futur», en ce qui a trait à la cohésion sociale.
Pierre Curzi a accepté en entrevue de préciser le projet du Parti québécois visant à rédiger une «super loi 101», annoncé dans ses grandes lignes par la chef péquiste, Pauline Marois, le 27 avril dernier.
Si la première loi 101, il y a 30 ans, insistait beaucoup sur la langue d’affichage et la langue d’enseignement pour les enfants allophones, la suivante visera essentiellement deux objectifs: imposer l’apprentissage du français aux immigrants et imposer son usage dans toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.