Le PQ sème la confusion sur le gaz de schiste, selon Lucien Bouchard

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Publié 25/09/2012 par Sylvain Larocque (La Presse Canadienne)

à 18h03 HAE, le 21 septembre 2012.

MONTRÉAL – Le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, Lucien Bouchard, s’en prend avec virulence au gouvernement Marois, qu’il accuse d’avoir semé la «confusion» dans le dossier du gaz de schiste.

Il s’agit d’une nouvelle salve de l’ancien premier ministre péquiste contre Pauline Marois. La semaine dernière, dans des entrevues médiatiques visant à promouvoir son nouveau livre, «Lettres à un jeune politicien», il a critiqué plusieurs éléments du programme électoral du Parti québécois, dont l’abolition de la hausse des droits de scolarité et les référendums d’initiative populaire.

Dans un communiqué acerbe publié vendredi, M. Bouchard demande au nouveau gouvernement «ce qu’il advient» du Comité de l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur le gaz de schiste, mis en place l’année dernière dans la foulée du rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur la question.

Jeudi, fraîchement assermentée comme ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet a déclaré qu’elle souhaitait confier au BAPE la réalisation de l’EES actuellement en cours. Elle veut aussi élargir le mandat de l’étude et y faire contribuer davantage d’«intervenants indépendants». Aucun opposant déclaré ne siège actuellement au comité chargé de réaliser l’EES.

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La ministre a ajouté qu’elle ne voyait pas le jour où l’on pourrait exploiter le gaz de schiste de façon sécuritaire.

Or, en préconisant dès maintenant une interdiction permanente sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, le gouvernement se trouve à «devancer les conclusions» de l’EES, déplore Lucien Bouchard, qui voit là de l’«imprudence».

«Ce n’est pas à tourner en rond dans un processus sans fin ni à changer les règles en cours de partie que nous pourrons aboutir rationnellement et sereinement à une solution conforme à l’intérêt public et fondée sur la rigueur scientifique ainsi que sur les avancées technologiques», affirme-t-il.

L’avocat s’étonne de l’«interdit inconditionnel» de Québec alors qu’aux États-Unis, le président Barack Obama «s’est engagé à poursuivre activement l’exploitation de cette ressource pour des raisons à la fois environnementales et liées à l’atteinte de l’indépendance énergétique de son pays, objectif que s’est également donné la première ministre du Québec».

«Pourquoi ne pas se réserver la possibilité de prendre en compte les nombreuses études déjà faites ailleurs qui concluent à l’existence de technologies sécuritaires pour extraire cette ressource?» demande l’ancien homme politique.

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Celui-ci conclut son message en sollicitant une rencontre avec le gouvernement pour tirer les choses au clair.

Il a été impossible de joindre un porte-parole de la ministre Ouellet, vendredi.

Un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste est en vigueur au Québec au moins jusqu’à la publication du rapport final de l’EES, prévue à la fin de 2013.

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