En décernant à Émir Delic, professeur au Département d’études françaises de l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, le Prix du meilleur article 2020 pour Robert Dickson, troubadour de la sollicitude, l’Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC), a voulu ainsi reconnaître la qualité de l’écriture, mais aussi l’accessibilité des propos de l’universitaire.
Le succès d’Émir Delic a été sûrement de mettre de l’avant Robert Dickson, un homme ancré dans la réalité sociologique du Nouvel Ontario francophone des années 1970, valorisant du même coup «l’œuvre percutante» de celui que certains qualifiaient de «transfuge culturel».
Action déterminante
Poète de Sudbury et professeur de l’Université Laurentienne, Robert Dickson été une figure marquante impliquée dans la création de phares artistiques importants dans l’histoire culturelle franco-ontarienne.
Aux côtés de figures marquantes comme Robert Paquette, Brigitte Haentjens ou encore Jean-Marc Dalpé, l’action de Dickson a été déterminante dans la naissance notamment de la Coopérative artistique du nord de l’Ontario (CANO), du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), de la Cuisine de la poésie, de La Nuit sur l’étang et, bien sûr, de Prise de parole, mythique maison d’édition franco-ontarienne.
Un être engagé
Dans son article paru au sein de l’ouvrage collectif Robert Dickson, Écrire en temps de paix relative, dirigé par Lucie Hotte et Johanne Melançon – et publié évidemment chez Prise de parole – Émir Delic parle de son sujet comme d’un être «audacieux».