À Paris, le musée Jacquemart-André sort de l’ombre dans laquelle il est resté trop longtemps oublié ce grand maître de la Renaissance italienne, Pietro di Cristoforo Vannucci, dit Il Perugino, Le Pérugin en français, en raison de ses origines.
C’est sous le titre Le Pérugin, maître de Raphaël, que le musée présente jusqu’au 19 janvier 2015 ce peintre novateur et nous permet de faire sa connaissance, si l’on se rend à Paris en fin d’année, ou si l’on se procure le superbe catalogue édité à cette occasion. Et l’on ne saurait manquer de découvrir, enfin, Le Pérugin, de l’une ou l’autre manière.
Pérouse
Le Pérugin serait né vers 1448, on ne sait trop, non loin de Pérouse (Perugia en italien) en Ombrie, une région de l’Italie centrale.
Il manifeste très tôt de l’intérêt pour la peinture et il avait à peine 9 ans qu’il était en apprentissage chez Benedetto Bonfigli (1420-1496), un peintre de Pérouse connu par une Annonciation (1420) et surtout pour ses fresques du Palazzo del Consiglio à Pérouse, représentant la vie de Saint-Louis de Toulouse et de Saint-Herculanus.
On le retrouve ensuite chez Niccolò da Foligno (1430-1502) dont une Nativité (1580) se trouve au Petit Palais d’Avignon en Frame. Il travaille ensuite à Pérouse auprès de Piero della Francesca (1415-1492), mathématicien et grand spécialiste de la perspective, auteur de plusieurs tableaux: Marie-Madeleine, Nativité, Madonna del Paro, Polyptique de Saint-Antoine…