Le Salon du livre de Toronto 2009 se déroulera du 10 au 13 décembre, toujours au pavillon Reine Elizabeth du Canadian National Exhibition (CNE) apprenait-on lors de l’assemblée générale qui se tenait lundi dernier au Collège français. Dans le passé, les organisateurs évitaient cette période principalement pour ne pas concurrencer la librairie Champlain qui faisait son plus gros chiffre d’affaire avant les fêtes de fin d’année. Avec la fermeture de la librairie francophone il y a deux semaines, la donne a changé.
Dans un contexte difficile, avec la disparition de la librairie francophone de Toronto et les coupures à Radio-Canada (l’un des commanditaires de l’évènement), les organisateurs du Salon ont dû redoubler d’imagination pour parcourir un chemin parsemé d’embûches.
Dans la mesure où la location des kiosques est une source de revenus considérable pour le Salon du livre, le vide laissé par la librairie Champlain, si il n’est pas remplacé, risque de créer un gros trou dans la caisse. De plus, cela risquerait également d’engendrer une baisse de fréquentation puisque la baisse du nombre d’exposants rendrait le Salon moins attrayant, le dirigeant vers un dangereux cercle vicieux.
Ce danger, les organisateurs en sont conscients. Ils savent que pour attirer des exposants il faut attirer du public et vice-versa. Mais les exposants potentiels ne s’intéressent pas à n’importe quel public: c’est avant tout les adultes qui doivent être présents pour que les éditeurs aient un intérêt à prendre un emplacement.
Qu’à cela ne tienne, les organisateurs ont pris les devants et transformé les inconvénients en avantages. Ayant constaté que les ventes de la défunte librairie francophone augmentaient de manière significative avant la période de Noël, ils ont décidé de récupérer cette clientèle en déplaçant le salon début décembre, espérant voir les habitués de la librairie Champlain débarquer en nombre pour remplir leurs hottes.