Qu’est-ce que le patrimoine immatériel? Comment le préserver? Comment s’ouvrir sans s’uniformiser? Telles étaient les questions soulevées lors de la dernière conférence de la Société d’Histoire de Toronto mercredi dernier à l’Alliance française, animée par Julien Lagarde professeur d’histoire au Lycée français de Toronto.
Le conférencier a d’abord rappelé comment s’est faite la prise de conscience de l’importance de la préservation du patrimoine à travers certains exemples, dont celui de la Révolution française: «On a d’abord détruit de nombreux symboles de l’Ancien-Régime avant de réaliser qu’il fallait préserver cet héritage afin de se souvenir de cette période».
Cette prise de conscience s’est d’abord traduite par des actions en faveur de la préservation du patrimoine matériel, du bâti notamment. Bien qu’important, ce patrimoine n’est pas le seul à devoir être préservé. Le patrimoine immatériel, qui constitue un ensemble de savoirs et de pratiques traditionnels, est tout aussi important à entretenir.
Du folklore?
Julien Lagarde rappelle que ce patrimoine a souvent été vu comme du folklore et que la notion de patrimoine immatériel s’est surtout façonnée à partir du milieu du XXe siècle.
Il souligne également que cette notion est dynamique dans la mesure où les savoirs et pratiques sont le résultat d’interactions entre différents peuples, différentes cultures. Ces interactions engendrent en effet des transformations continuelles.