Le Nouveau-Brunswick participe à la francophonie internationale depuis déjà 35 ans

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 31/07/2012 par Gérard Lévesque

«Pour nous, l’année 2012 est importante, puisque nous célébrons le 35e anniversaire de notre participation au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie. Le Nouveau-Brunswick et l’Acadie sont très fiers de faire partie de cette organisation et de pouvoir contribuer à ses objectifs.»

C’est ce qu’a déclaré, le 4 juillet dernier, le vice-premier ministre du Nouveau-Brunswick, Paul Robichaud, en s’adressant aux 1300 participants du Forum mondial de la langue française, à Québec.

« Depuis la tenue du Sommet de la Francophonie à Moncton, en 1999 », a-t-il poursuivi, « le Nouveau-Brunswick s’est fait le promoteur du développement de la jeunesse au sein de la Francophonie internationale. L’amélioration des conditions de vie et des droits des enfants au sein de la Francophonie et ailleurs est une préoccupation pour notre province et notre gouvernement et nous y contribuons directement, notamment avec la création d’un cours international à l’Université de Moncton sur la question des droits de l’enfant. »

« En plus de contribuer au développement de la jeunesse, nous sommes, bien entendu, particulièrement fiers de contribuer à l’épanouissement de la langue française…Depuis la fondation de l’Acadie en 1604, les Acadiens et les Acadiennes ont su protéger et défendre leur langue dans un contexte souvent très difficile. »

« C’est ainsi que, depuis plus de 400 ans, nous parlons le français en Acadie, cette région de l’Est du Canada. En dépit des défis et des contraintes occasionnées, nous avons néanmoins réussi à construire de solides institutions de langue française et ainsi assurer la pérennité de notre communauté francophone. C’est pourquoi nous croyons avoir une expérience à partager en raison de notre cheminement sur la question des droits linguistiques.»

Publicité

En entendant ces propos, je me suis demandé s’il est prévisible d’envisager le temps où le premier ministre de l’Ontario serait invité à partager ainsi à une tribune internationale le cheminement de notre province sur la question des droits linguistiques.

Il y a plusieurs années, l’Ontario avait manifesté un intérêt pour devenir membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à l’instar du gouvernement fédéral, du gouvernement québécois et du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Mais, il y a eu de l’opposition : plusieurs estimaient que l’Ontario, n’ayant pas donné suite à l’intention exprimée en 1971 à l’effet de reconnaître des droits linguistiques constitutionnels, ne méritait pas de prendre place au sein des pays et gouvernements ayant en partage la langue française. Même le premier ministre du Nouveau-Brunswick, alors Bernard Lord, était intervenu pour s’assurer que le Canada ne dépose pas à l’OIF la candidature de notre province.

À mon avis, l’adhésion de l’Ontario à l’OIF passe par l’inscription des droits linguistiques des Ontariens dans la Constitution canadienne et, pour en arriver là, il faudra un groupe de travail comme celui suggéré l’année dernière.

En attendant un tel développement, on peut se consoler que le territoire canadien où, après le Québec, réside la plus grande population francophone n’a pas été complètement absent de ce rendez-vous international. Claude Hagège, linguiste de renommée internationale, a profité de sa participation à une session en plénière pour rappeler le 100e anniversaire du Règlement 17. Et, dans quelques ateliers, des membres de la communauté franco-ontarienne ont présenté leurs réflexions.

Publicité

Cela a notamment été le cas du commissaire François Boileau (L’Ontario: leader canadien en matière de diversité et de francophonie), et de quelques professeurs de l’Université d’Ottawa dont Yves Frenette, directeur de l’Institut d’études canadiennes (S’accommoder et se chicaner: les immigrants français au Canada français, 1760-1980), Marie-Josée Hamel, directrice du Centre canadien d’études et de recherche en bilinguisme et aménagement linguistique de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme, et France Martineau, titulaire de la chaire Langue, identité et migration en Amérique française.

Allocution du vice-premier ministre du Nouveau-Brunswick

PowerPoint du commissaire François Boileau

Notes du professeur Yves Frenette

Inscrire les droits linguistiques des Ontariens dans la Constitution

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur