Les habitués de l’autoroute Don Valley ont vu s’ériger les structures du Musée de l’Aga Khan et de sa voisine, la pyramide du Centre Ismaili de Toronto, entre 2012 et 2014. Plusieurs ont cru erronément qu’il s’agissait d’un nouveau centre commercial…
On assistait plutôt à la naissance d’un superbe musée de calibre international, conçu pour générer une meilleure appréciation de la contribution des civilisations musulmanes et des liens entre ses cultures dans les 1400 dernières années, de la péninsule ibérique jusqu’en Chine.
Le granit blanc des murs extérieurs qui se fond dans la grisaille d’un ciel d’hiver maussade ne prépare pas à la beauté de l’architecture intérieure. Avant d’entrer, on remarque un tampon encreur géant couché sur le sol gelé, de jeunes arbres emmitouflés de jute annonçant un grand jardin ambitieux, et la promesse d’un vaste bassin dans lesquels ils devraient se refléter, et l’on se fait la promesse de revenir sans faute au printemps pour admirer le tout.
Une entrée en matière passionnée
Commencez votre visite au deuxième où nous accueille jusqu’au 21 juin la nouvelle exposition mettant en vedette les deux passions de Howard Hodgkin, l’artiste et le collectionneur.
Visions of Mughal India comprend une soixantaine d’oeuvres tirées de la collection privée de l’artiste, certaines datant de 1610. (Le terme «mughal» vient de «mughul» qui signifie mongol en persan. L’Inde de cette époque était sous le joug d’empereurs turco-mongols provenant de la région de l’Uzbekistan moderne.)