La Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques (Université d’Ottawa) se consacre présentement à l’étude du mouvement C’est l’temps, grâce à un financement de la Fondation du droit de l’Ontario. L’objectif principal de cette étude est de faire connaître ce pan oublié de l’histoire franco-ontarienne au public et d’en faire le bilan. Ce projet vise à sensibiliser la population francophone et canadienne à l’importance du mouvement C’est l’temps pour le développement des services en français dans le domaine de la justice en Ontario et au Canada.
Dans les années 1970, l’Ontario français a été porté par un vent de changement. Les francophones se sont organisés et mobilisés en vue de revendiquer des droits et une amélioration de leur situation au sein de leur province et de leur pays, le Canada.
Le mouvement C’est l’temps a-t-il donné lieu à un débat public sur la situation des francophones de l’Ontario, leurs droits et la question de la justice en français? Comment les gouvernements ont-ils réagi à ces revendications? Quels ont été les temps forts du mouvement? Les retombées? Leurs effets durables sur l’Ontario français et dans les autres provinces? Quel a été l’apport du mouvement à l’accès à la justice en français en Ontario et au Canada? Le mouvement a-t-il réussi à sensibiliser les francophones et à susciter un plus grand engagement?
Le mouvement semble avoir été un élément déclencheur dans une série d’initiatives qui ont suivi sa fondation: création de l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO), adoption de modifications importantes à la Loi sur les tribunaux judiciaires en Ontario, causes judiciaires importantes au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta qui ont confirmé les droits des francophones. Le mouvement anticipait-il être l’instigateur de résultats d’une telle envergure à ses débuts?