L’édition 2006 du Dictionnaire Hachette réunit 125 000 définitions de noms communs et 24 000 noms propres dans un même ouvra-ge. On y trouve 3 000 illustrations, 600 articles encyclopédiques, 285 cartes, 198 drapeaux, un atlas de 33 pages, des tableaux de conjugaison, les règles d’accord des verbes et des modèles de correspondance. C’est un vrai régal que de consulter un ouvrage d’une telle variété!
À l’instar d’autres dictionnaires, celui-ci fournit des définitions claires et précises où l’on retrouve, selon le cas, les sens et usages, la difficulté d’emploi, les expressions idiomatiques et les proverbes. On précise aussi les niveaux de langue (familier, littéraire, vieilli) et les domaines concernés (biologie, médecine, informatique, Internet, etc.). Le cas échéant, on souligne qu’il s’agit d’un terme canadien, belge, suisse ou africain.
Je me suis amusé à trouver des noms propres canadiens. Sans faire le moindre effort, j’en ai déniché une bonne vingtaine: Mgr Laval, John A. Macdonald, George Étienne Cartier, Louis Riel, Wilfrid Laurier, Henri Bourassa, Maurice Duplessis, Frederick Banting, Louis Saint-Laurent, John Diefenbaker, Lester B. Pearson, Pierre Elliott Trudeau, René Lévesque, Robert Bourassa, Lucien Bou-chard, Jacques Parizeau, Jean Chrétien, Paul Martin, Marie-Claire Blais, Michel Tremblay et Céline Dion.
J’ai noté une malencontreuse explication dans la définition du mot «canadianisme». On note qu’il s’agit de la «façon de parler (prononciation, mot, tournure, etc.) caractéristique du français du Canada (Acadie et Québec)». Selon cette dernière parenthèse, il est interdit aux Franco-Ontariens ou Ontarois de faire usage de canadianismes de bon aloi! Je dis «Ontarois» parce que, à la définition du mot Ontario, on précise qu’il y a 475 000 francophones dans cette province, «dits Franco-Ontariens ou Ontarois».
Parmi les nouvelles entrées, il y a Benoît XVI qui n’a droit qu’à une ligne et demie: «Josef Ratzinger (Marktlam-Inn, 1927), élu pape en 2005.» Il y a aussi le mot «État-voyou» qui décrit un État accusé de contrevenir aux règles du droit international. George W. Bush a droit à une mise à jour tout simplement pour préciser qu’il a été réélu en 2004. Dans la longue définition fournie pour «États-Unis d’Amérique», on conclut qu’une occupation coûteuse et meurtrière de l’Irak préoccupe l’opinion publique.