Dans la controverse entourant la décision du commissaire aux langues officielles Raymond Théberge de se conformer à un jugement limitant la portée de la Loi sur les langues officielles, la ministre Mélanie Joly aurait incité ses collègues du Cabinet à maintenir «une interprétation large et libérale – comme le dit la Cour suprême» d’une partie de la Loi.
«Comme la ministre l’a dit en comité parlementaire [le 1er novembre], c’est une cause présentement devant les tribunaux et nous devons respecter leur indépendance», explique l’attaché de presse Jeremy Ghio. La ministre serait toutefois préoccupée par l’incidence du jugement.
Jugement porté en appel
En mai, un juge de la Cour fédérale a constaté une carence dans la règlementation visant l’appareil fédéral, citant «l’obligation d’adopter des mesures positives pour appuyer le développement des minorités de langue officielle».
Le commissaire aux langues officielles a choisi de se conformer à cette décision, malgré qu’elle soit portée en appel. Il affirme ne pas avoir le choix. «Pendant que l’appel est en cours, notre interprétation s’aligne avec la décision.»
Le 3 octobre, Raymond Théberge a publié une déclaration pour expliquer comment le jugement avait «une incidence considérable sur l’interprétation» des obligations du fédéral. Dans le dossier Ottawa-Netflix, il conclut donc que «les plaintes contre Patrimoine canadien sont non fondées».