Comme il élégant Herr Haendel (alias Ivars Taurins) dans son costume du XVIIIe siècle et sa perruque blanche fraîchement poudrée, dirigeant l’Orchestre baroque et le chœur de chambre Tafelmusik, lors du Sing-Along Messiah (Chantons Le Messie), l’un des concerts les plus prisés du temps des Fêtes, et une expérience des plus exaltante, vénérée depuis plus de 25 ans par le public Torontois.
Composé en trois semaines entre le 22 août et le 14 septembre 1741, par Georg Friedrich Haendel (1685 Allemagne-1759 Angleterre) le Messie – de très loin le plus célèbre des oratorios de toute l’histoire de la musique – connut un triomphe immédiat au point d’éclipser pendant près de 200 ans les autres partitions de ce grand compositeur.
Le livret, réalisé par le librettiste et érudit anglais Charles Jennens (1700-1773), est une brillante compilation de textes courts tirés de l’Ancien Testament, des Évangiles et des lettres de Paul. Il raconte en trois volets l’Annonciation et la Nativité, la Passion et la Résurrection du Christ.
Travailleur acharné
Haendel, homme au caractère impétueux, travailleur acharné, très doué pour la musique et influencé par des cultures diverses (Allemagne, Italie, France et Angleterre) fut formé durant sa jeunesse allemande à la composition pour la liturgie luthérienne.
Il s’initia à l’opéra italien lors d’un voyage de quatre ans qu’il fit en Italie en 1707, à l’âge de vingt-deux ans. C’est là qu’il fit la rencontre de compositeurs célèbres, y composa des œuvres religieuses et développa ses dons de mélodiste.