Présenté sur les écrans torontois depuis vendredi dernier, le dernier film du réalisateur français Patrice Leconte fait figure d’ovni sans son oeuvre. Dessin animé musical, on pourrait dire comme beaucoup de Walt Disney, il se trouve plus directement dans la lignée des Triplettes de Belleville. D’ailleurs, les chansons ne peuvent rivaliser avec la qualité de celles des Walt Disney.
Adapté d’une nouvelle de Jean Teulé, Le magasin des suicides nous plonge dans une ville où les regrets sont rois, la misère psychologique et le suicide le seul remède à une existence inutile.
La caricature de nos mondes modernes fonctionne plutôt bien, avec comme point central du récit le magasin de la famille Tuvache, où le manant peut trouver le nécessaire au parfait suicide.
Patrice Leconte avait refusé une première fois d’adapter le film au cinéma, mais a finalement accepté quand on lui a proposé de faire cela en animation, un monde où tout devient possible.
Les Tuvache sont dépeints comme de parfaits commerçants, joviaux et serviables et le cocasse de la situation vient du fait qu’ils vendent la mort avec le sourire. «Suicidés ou remboursés.»