Le Labo tend la main aux artistes du secondaire

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 19/06/2012 par Guillaume Garcia

Depuis la mi-décembre, un collectif de jeunes artistes torontois se réunit tous les samedis matins pour faire avancer leur projet, chapeauté par le Labo d’art. Recrutés dans trois écoles secondaires francophones, les jeunes ont travaillé comme des professionnels, avec un budget et une deadline à respecter. Leur installation, intitulée Noitulove (Évolution à l’envers) était montée au Labo vendredi et samedi 15 et 16 juin.

Salomé Viguier, directrice du Labo, a mené le projet, qui avait été lancé par l’ancienne directrice Barbara Gilbert. «Elle avait encadré un conseil jeunesse à l’AGO et voulait proposer ce format au Labo. J’ai contacté les écoles francophones, et surtout celles qui avaient des classes médiatiques. Les participants viennent d’Étienne-Brûlé, du Collège français et du Lycée français, ils ont entre 15 et 18 ans.»

«Très surprise» par le collectif, Salomé espère pouvoir proposer poursuivre l’aventure l’an prochain, avec une autre bande de jeunes.

Artistes motivés

Très motivés par le projet, les jeunes artistes en ont fait la promotion en distribuant des pamphlets jusque dans le métro et en donnant des entrevues. De vrais professionnels on vous dit!

Seema Hejazi (Étienne-Brûlé), Madeleine Porter (Collège français) et Hélène Dollié (Lycée français) ont joué le jeu du question-réponse avec L’Express en parlant quasiment d’une seule voix, comme il l’ont fait pendant un projet qui a vu naître un véritable collectif.

Publicité

Mais qu’est-ce qui pousse des ados à se lever le samedi matin? Éléments de réponses avec nos trois filles. «Il n’y a pas beaucoup de chance de travailler dans les arts médiatiques. C’est une expérience unique parce que c’est professionnel et il n’y a pas de restrictions. On avait la chance de montrer notre vision de l’art et chacun pouvait apporter quelque chose, en musique, en arts visuels…», expliquent les trois membres du projet.

L’installation, une sorte de cheminement évolutif qui nous propulse dans une forêt luxuriante, puis dans une salle ou passe une vidéo et du son, et enfin le passage dans un couloir éclairé, a été le résultat d’un choix collectif.

«On voulait que ce soit interactif, pour pouvoir intégrer ce que chacun aime et les talents de tout le monde. On voulait aussi faire quelque chose que l’on ne pouvait pas faire autre part. On a dû faire des compromis, mais on allait tous vers la même idée», poursuivent Hélène, Seema et Madeleine.

Certaine de son choix

Pour les trois, l’expérience semble avoir conforté leur souhait de parcours post-secondaire. Seema «savait déjà [qu’elle] voulait rentrer dans une formation en arts médiatiques». Elle est maintenant certaine de son choix.

Du côté d’Hélène, le projet lui a fait découvrir les métiers de l’audiovisuel, ce vers quoi elle espère pouvoir se tourner maintenant.

Publicité

Madeleine explique quant à elle aime tous les arts et veut continuer dans cette direction, avec une préférence pour le design.

Très fière de ses jeunes, la directrice du Labo a vu naître un groupe qui a su respecter les contraintes, tant de temps que budgétaires, qu’elle leur avait fixées.

Selon Salomé, le grand atout de cette expérience vient du fait qu’elle se déroule en dehors de l’école, du cadre scolaire, des profs. «Il a fallu leur expliquer que c’était pour eux, qu’il n’y avait pas de notes, et que je n’étais pas leur prof», souligne-t-elle.

Apparemment tout a bien fonctionné, même si l’on a pu entendre quelques vouvoiements qui ont encore fait sourire Salomé lors de la soirée spéciale qui s’est déroulée samedi 16 juin dans les locaux du Labo.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur