Les immigrants qui viennent s’installer au Canada n’apportent pas seulement leurs propres traditions et aliments, mais aussi leurs préférences florales distinctes. Alors que la composition démographique du Canada évolue, de nouveaux débouchés s’ouvrent pour les floriculteurs du pays.
Des chercheurs du Centre de recherche et d’innovation de Vineland, près de St. Catharines, en collaboration avec la chaîne d’épiceries ontarienne Longo’s, ont découvert un débouché particulier pour le jasmin – l’espèce Jasminum sambac plus précisément – et travaillent maintenant avec le floriculteur Westbrook Floral pour mettre sur le marché ce printemps les premiers jasmins cultivés en Ontario.
Des fleurs qui ont un sens
«La floriculture orientale diffère grandement de la floriculture occidentale traditionnelle, particulièrement dans les religions hindoue et bouddhiste», explique Alexandra Grygorczyk, chercheuse de l’équipe de recherche sur les tendances de consommation du Centre de Vineland. «Les fleurs ont des significations bien précises et les Néo-Canadiens savent ce qu’ils veulent.»
80% des Néo-Canadiens originaires de l’Asie du Sud et de l’Est consultés par l’équipe de Vineland ont mentionné que certaines plantes de leur pays d’origine leur manquaient et qu’ils souhaitaient pouvoir en acheter ici au Canada.
Selon Mme Grygorczyk, ces consommateurs de la région de Toronto dépensent à eux seuls environ 60 millions $ par année pour des fleurs coupées et en pot. De plus, selon Statistique Canada, les Sud-Asiatiques (originaires de pays comme l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh) représentent le groupe de minorité visible le plus important et dont la croissance est la plus rapide au Canada.