Le grand feu de 1922

Il y a 85 ans

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 02/10/2007 par Paul-François Sylvestre

Le 4 octobre 1922, un incendie ravage la ville de Haileybury (Nord ontarien), détruisant son hôpital et laissant quelque 1 744 familles sans abri. La Croix-Rouge à Toronto apprend la nouvelle le lendemain à 8h30; ses médecins et infirmières arrivent sur les lieux une heure et demie plus tard.

Au tournant des années 1920, à partir du 4 octobre de chaque année, le gouvernement provincial de l’Ontario permet aux gens d’allumer des feux d’abattis, peu importe si l’indice de danger pour les feux de forêt est élevé. Or, en 1922, même si septembre a été très sec, de nombreux feux sont allumés dans le Nord-Est ontarien dès que l’interdiction des feux d’abattis est levée.

Le mercredi 4 octobre 1922, vers deux heures de l’après-midi, de violents vents réunissent de petits feux dispersés au nord de Haileybury en un gigantesque incendie qui balaie dix-huit cantons. Dans la ville épiscopale de Haileybury, le feu débute à la station de chemin de fer. Des débris s’enflamment, voltigent sur les toits et le feu s’attaque à la cathédrale, à l’hôpital, aux demeures et aux édifices du sud de la ville. Un réservoir d’huile explose. La panique s’installe. Les Sœurs de l’Assomption, Mgr Élie-Anicet Latulipe et nombre de citoyens cherchent refuge dans les eaux agitées du lac Témiscamingue.

Publicité

À trois heures et demie de l’après-midi, en raison de la fumée, il fait noir comme en pleine nuit. En moins de six heures, presque tout le sud de Haileybury et le village de North-Cobalt sont en ruine! Le bilan s’avère lourd: 11 morts à North-Cobalt, 32 disparus à Haileybury, 1 744 logis incendiés, 6 566 personnes sans abri. Le feu ravage au total 648 milles carrés. Ce sont la neige et la pluie qui finissent par éteindre le feu.

La désolation est à son comble, mais le courage et l’entraide sont au rendez-vous. Le vénérable Mgr Latulipe, qui a perdu sa cathédrale, accepte la dure épreuve avec une grande générosité d’âme. Il organise des corvées et les secours affluent de partout. Les communautés renaissent littéralement de leurs cendres.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur