Le 25 septembre dernier, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a annoncé que, dans le cadre de la contribution au remboursement de la dette nationale, des compressions budgétaires étaient amorcées pour de nombreux programmes socio-éducatifs et culturels.
Une annonce conjointe de Jim Flaherty, ministre des Finances et de John Baird, président du Conseil du Trésor, immédiatement condamnée par l’opposition libérale, les provinces et les communautés minoritaires, à commencer par la francophonie canadienne.
En cette fin d’exercice 2005-2006, l’heure est au bilan pour le gouvernement Harper, avec pour principal facteur de satisfaction un excédent budgétaire de plus de 13 milliards $. Une situation dont le fédéral compte profiter pour réduire la dette nationale, en investissant l’intégralité des fonds dans cet objectif.
De prime abord, l’initiative est louable. Mais au-delà de ce lourd investissement ponctuel, les détracteurs, aussi bien au niveau fédéral que provincial, élèvent leurs voix. Pour les premiers, il n’est question que d’une manoeuvre publicitaire à quelques mois d’éventuelles élections, et l’on déplore que le surplus d’argent ne soit pas investi dans la recherche d’une solution de réduction de la dette sur le long terme.
Pour les seconds, cet excédent met clairement en exergue le problème du déséquilibre fiscal, comme le souligne le Premier ministre de l’Ontario Dalton McGuinty: «La taille de l’excédent confirme ce que tous les premiers ministres des provinces disent […] qu’ils [le gouvernement fédéral] ont plus d’argent que de responsabilités, alors que nous avons plus de responsabilités que d’argent.»